Le graphiste et le développeur ou la charte graphique de ma comptabilité
J’ai depuis longtemps réalisé que dans ce métier, on distingue souvent deux pôles : celui du graphiste le pur créateur dans la lune, souvent trop loin des contingences matérielles pour concrétiser correctement son art et celui du développeur, le génial concepteur qui n’a pas forcément le sens esthétique affiné pour que son concept soit joli. L’un et l’autre s’affrontent parfois mais se complètent souvent. Ils forment à eux deux une paire idéale. L’un sans l’autre (tout du moins dans leur forme pure) est une calamité.
Lors de mes expériences professionnelles passées, j’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de formateurs au sommet de leur art et que je pouvais souvent classer dans l’une ou l’autre de ce classement tout fait. Rares sont ceux que j’ai vu appartenir au deux catégories. Ceux-là méritent les honneurs et je les classe au rang de génies (Leonardo da Vinci sera leur maître à tous). Pour un indépendant dans nos professions, il est néanmoins impératif de réconcilier au mieux ce deux aspects.
Mais revenons à nos moutons : j’ai donc envisagé la rébarbative facture comptable comme un nouveau défi graphique+technique à remplir coûte que coûte.
Mes devis et factures ANCIENNE version
Je fonctionne depuis près d’un avec Solegis qui est un très bon outil (d’autant plus qu’il était gratuit jusqu’à peu de temps), mais qui, à l’instar de tous les logiciels comptables, ne laisse pas de place à l’affriolant lorsque l’on veut mettre en page sa facture (sauf sans doute en se mutant en développeur, ce que je ne suis pas tout à fait). Impossible de sortir de cette rigueur soviétique pour rendre le document final plus séduisant !
1 Une compression jpeg outrancière est appliquée même si je donne à l’application la meilleure des images RVB avec tout plein de pixels et/ou de pixels par pouce. La honte totale lorsque le document est transformé en Pdf. Je donne sans doute au client l’impression que je ne maîtrise pas du tout les principes élémentaires de la qualité d’une image ou de la science de la distillation pdf.
2 Une disposition très figée de chacun des éléments et aucun contrôle de la graisse des filets, même si en l’occurrence, j’ai réussi à la retravailler un peu à l’aide de l’application « États et requêtes » qui permet de faire de nouveaux templates (mais bon point trop n’en faut avant que tout explose).
3 Des symboles monétaires qui disparaissent parfois (sans doute au profit des Roubles ou des Kopecks ?), le tout avec une police d’écriture noire #000000 Arial pur sucre (mais Dieu merci, nous avons échappé au Comic sans).
Bref…
Je donnais souvent à reculons ce document à mon client, et au passage, une dernière et pas très bonne image de moi.
Mes devis et factures NOUVELLE version
Sans doute décomplexé par mon futur-expert comptable sur la tenue d’une compta simple sur Excel, je suis reparti à l’assaut de ce génial tableur. Le tout était de maîtriser la bête pour qu’elle ne me serve pas la même cuisine sans beurre.
J’ai tout d’abord crée une entête qui résume sous la forme d’une image, les informations essentielles. Cette image qui a été composée à la base sur Illustrator (mais elle aurait pu l’être sur Photoshop ou Gimp, c’est simplement que je trouve cette application plus pratique pour cela). Même à 200% (illustré dans la forme ronde), la qualité est tout à fait raisonnable. De cela nous reparlerons dans la conclusion de l’article.
J’ai ensuite aménagé ma feuille avec la typographie que j’ai choisie pour ma charte graphique. J’ai favorisé les filets maigres pour donner plus de légèreté à mon tableau. J’ai panaché les graisses typographiques (gras, regular ou light) pour donner du relief à mon tableau.
J’ai enfin créé un nouvel onglet qui liste sur plusieurs lignes l’ensemble de mes prestations avec des codes correspondants. L’idée est que sur ma facture principale, je puisse simplement taper un code et que l’intitulé de la ligne s’auto-complète de lui-même. J’ai pour cela utilisé un jeu de formule que j’ai trouvé sur un document pêché sur internet que je redistribue un peu plu bas (je réparti la formule sur deux lignes).
=SI(ESTNA(RECHERCHEV(C16;Prestations!A$3:C$32;2;0));""
;RECHERCHEV(C16;Prestations!A$3:C$32;2;0))
Ce qui signifie en bon François : si la cellule C16 (qui est la cellule contigüe qui contient le code que j’ajoute) est remplie, cherche la correspondance exacte de ce code dans la colonne 2 (celle qui contient l’intitulé) de la portion A$3:C$32 du tableau qui se nomme « Prestations », mais si cette portion n’est pas complétée, ne fais rien.
On peut également ruser avec ce système et ajouter également le prix correspondant à un prestation, ce qui ne m’intéressait pas dans le cas présent.
J’ai ajouté quelques formules pour faire des totaux, le calcul de la TVA, des droits d’auteur. J’ai présenté tout cela dans une zone d’impression qui corresponde à un A4.
Téléchargez un document Excel qui propose l’ensemble de ces formules (sans macro)
J’ai finalement cherché longtemps l’astuce pour conserver intacte la qualité de mon image d’entête. En effet lors l’enregistrement en pdf dans Excel, la qualité de mon entête, même poussée au maximum de sa qualité d’impression, se retrouvait très dégradée (retour donc à la case départ avec mon horrible facture
L’astuce qui m’a permis de conserver toute sa qualité à cette entête, est de passer par le distiller d’Acrobat via la commande Imprimer>Adobe Pdf J’ai pu ainsi avoir accès aux paramètres de la compression que j’ai passé de « Standard » à « Haute ».
Je n’ai pas tenté le coup avec d’autres logiciels de de distillation Pdf, mais il y a fort à parier que cela soit possible avec PDFCreator par exemple
J’avais ainsi résolu le problème de ma facture inesthétique et réconcilier la partie graphiste (plus accentuée) et la partie développeur qui est en moi.
Vous désirez voir le résultat fini ?
Contactez moi et demandez un devis pour une prestation qui répondra à votre problématique :)
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